Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
michel henritzi
3 avril 2020

CHRONIQUE DS LE SON DU GRISLI#5

FUKUOKA RINJI MICHEL HENRITZI "DESERT MOON" PATAPHYSIQUE 2018

Fukuoka Rinji et Michel Henritzi ont déjà beaucoup enregistré ensemble. Le premier au violon électrique, le second à la guitare lap-steel, ils se retrouvaient récemment pour l’enregistrement des six pièces de Desert Moon – cinq improvisations et ce Sombre Dimanche qu’il faut croire hongrois, interprété avec Junko et Dana Valser aux voix.

La composition en question est d’abord une lecture bientôt doublée d’une autre dont le sens échappe peu à peu à l’auditeur dont l’étourdissement n’est plus qu’une affaire de secondes : un emportement collectif accouche en effet d’un grand et beau morceau de bruits que le violon teinte de mélancolie. Peut-être est-ce l’art de Fukuoka Rinji qui installe une ligne mélodique dans la conversation : sur le morceau-titre, il transforme une courbe en trajectoire qui le mène aux portes d’un paysage terrible où une poignée de sirènes jouent de dissonances ; sur Hungarian Snake Dance, c’est un chant des steppes entêtant ; sur Inside Of the Penitence Box, un folk bruitiste s’arrange très bien de dissensions.

Ailleurs, si les musiciens peuvent sembler évoluer sur des rails parallèles (Song for Nico) ou faire œuvre d’introspection (Ballad Of Joseph K, sur laquelle la guitare ploie sous les coups), leur entente ne perd rien de son invention, ni de sa force. C’est que le cinquième album qu’ont en commun Fukuoka Rinji et Michel Henritzi dessine une carte que l’on ne peut saisir qu’en suivant la route tracée par ses aspérités. [guillaume belhomme in Le Son du Grisli #5]

Publicité
Publicité
Commentaires
michel henritzi
Publicité
Archives
Publicité