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michel henritzi
15 novembre 2010

CHIE MUKAI TOUR

 

Chie MUKAI (kokyu, voice) will be on tour in Europe

- 12 hasselt, belgie

l_be93329c6cb34630806fddaa09f793bb- 16 chalons-sur-saone, musée niepce

duo with nicolas moulin

- 17 lyon, sonic. 

- 20 paris, la comète.

+ Lena Circus 

+ tamio shiraishi solo

+ michel henritzi solo

- 26 lille, la malterie

- 27 london, cafe oto



CHIE MUKAI (J) - kokyu, voix, danse 

Figure lunaire de l'underground, Chie Mukai hante les scènes de Tokyo avec son kokyu (sorte de violon chinois), invoquant des mélodies orientales comme des figures ectoplasmiques tournant derviches, drones psychédéliques minimalistes. Chie Mukai a étudié la musique avec Takehisa Kosugi, joué dans divers groupes d'improvisation, notamment le East Bionic Symphonia de Kosugi, Marginal Consort avec Kazuo Imai, improvisée ses danses votives avec Keiji Haino, Tori Kudo, Eric Cordier, Masayoshi Urabe ... fondé son groupe psyché-folk Ché-Shizu, enregistrant plusieurs albums pour le label culte PSF. Sa musique évoque autant le monde claustrophobe du "Desert Hore" de Nico, le "Berlin" de Lou Reed que le shamanisme de Keiji Haino. Musique comme autant de landes désolées noircies à la mine de plomb, de chansons maladives (de cette voix grave et belle) entendues dans un cabaret d'après-guerre, d'une aube vue du coté de la nuit. On songe aux images crépusculaires de Murnau. Ritournelles obsédantes, sensuelles, magiques, raclées sur ses cordes, cycles tournants ouvrant sur un temps infini, un trip cosmique, magnifiques mantras brodés par son archet tissant des motifs crépusculaires. Chie Mukai danse sa musique en dehors des métriques, inconsciente d'avoir la tête en bas, les pieds dans les nuages. L'expérience d'un concert de Chie Mukai  c'est un peu comme ouvrir une porte et passer du coté de l'innomable, de quelque chose qui touche à soi profondément, d'oublié, un lien avec nos mondes perdus. Pour peu on virerait mystique. Good trip ! (M. Henritzi)


TAMIO SHIRAISHI (J) - alto sax, voice, diffusion

Saxophoniste débordant le jeu free, dans une souffrance sonore évoquant le snuff jazz de Borbetomagus et le Classic Guide to Strategy de John Zorn, la sensualité des oiseaux en plus, Tamio Shiraishi se tient en permanence sur la corde raide des aigus extrêmes, dans une vibration sexuelle trouble. Déphasage du saxophone alto dans le boucan du downtown new-yorkais (diffusion d'enregistrements in situ), voix des salariés pressés et bruits blancs des rames de métro déboulant sur scène, pour submerger le public, le confronter aux bruits urbains, à l'angoisse de la musique free. Shiraishi déclame des poèmes yakuza entre deux bordées de stridences cuivrées, son alto se coulant dans les lignes blanches de l'électronique minimale, modernité radicale se jouant du coté de l'extrême contemporain où la musique n'est pas une question de mode, ni même de codes, mais de renversements, de tensions et d'insoumission aux normes fussent-elles du jazz policé. 

Tamio Shiraishi a fait parti de la première mouture de Fushitsusha (avec Keiji Haino), joué avec Alan Licht, Borbetomagus, No Neck Blues Band, Sean Meehan, Ikuro Takahashi et une poignée d'autres inclassables. 


http://www.youtube.com/watch?v=dEqUU6jBqKs

http://www.youtube.com/watch?v=zmMueMExqWM

http://www.youtube.com/watch?v=O94ytTU8UEA


 

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